Le purificateur d’eau ORISA® aide les équipes de Médecins Sans Frontière à Madagascar à lutter contre la malnutrition

La malnutrition touche de plus en plus de personnes. En effet, l’insécurité alimentaire s’est encore aggravée dans le monde en 2022. 258 millions de personnes ont eu besoin d’une aide alimentaire d’urgence contre 193 millions en 2021. Dans les zones reculées où celles victimes de désastres naturelles, la situation est d’autant plus critique, renforcée par un contexte d’insécurité vitale. La malnutrition touche notamment les enfants en bas-âge. En 2019, l’UNICEF a publié un rapport « Enfants, nourriture et nutrition » qui indiquait que 1 enfant de moins de 5 ans sur 3 souffrait de malnutrition.

Madagascar est le 5ème pays le plus affecté au monde soit 47 % des enfants de moins de 5 ans (environ 2 millions d’enfants) sont affectés par la malnutrition surtout dans les zones rurales. Il est certain que cette situation sanitaire découle aussi de la pauvreté du sol de ce territoire car : « Madagascar souffre de la sécheresse et de l’absence de pluie. Les récoltes sont presque inexistantes bien que vitales pour la population. C’est le « kéré » disent les locaux, terme décrivant le manque de nourriture et de faim. » précisent les équipes terrain de MSF.

Ne concernant pas uniquement les denrées alimentaires, cette altération a aussi un lien direct avec le manque d’eau ou la consommation d’une eau de qualité douteuse. Plusieurs maladies transmises entre autre par de l’eau souillée affectent aussi les personnes souffrantes de malnutrition. Il est fort probable qu’un accès insuffisant à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement soient responsable d’environ 50% de la malnutrition dans le monde.

Aussi, la pandémie de la Covid a renforcé cette problématique sanitaire sur le territoire malgache et a eu un effet néfaste notamment sur la population d’Elonty. C’est pour ces raisons que Médecins Sans Frontières a mis en place une opération sanitaire de grande envergure pour lutter contre la malnutrition.

À travers des cliniques mobiles et des déploiements au sein des familles bénéficiaires, ils ont mené une campagne de sensibilisation, de dépistage et de traitement de la malnutrition ; en priorité pour les tous petits, pour pallier cette insécurité alimentaire aigüe qui engendre des problèmes de santé. Les équipes de Médecins Sans Frontières se sont concentrées à identifier une solution pour l’amélioration de la qualité de l’eau à Anaramanzava région du grand sud.

Dans cette région particulière de Madagascar, les interventions ont eu lieu dans des villages très reculés, avec de longues distances à parcourir, sans infrastructures routières pour la plupart des villages et parfois tout simplement impossible d’accès par camion. Il n’était donc pas judicieux d’opter pour une solution de watertrucking. En revanche c’est donc là que le choix d’ORISA® faisait sens. Les populations étant plutôt dispersées, proches de sources en eau non protégées et éloignées d’infrastructures de type réseaux d’AEP.

Le déploiement de purificateurs d’eau ORISA® pour fournir de l’eau potable dans les cliniques mobiles

Ce kit était distribué aux propriétaires de foyers qui acceptaient de partager l’eau filtrée avec leurs voisins. La distribution des purificateurs ORISA® et une formation collective auprès des bénéficiaires nécessitait environ 5 heures.

Il était question de faire une démonstration du fonctionnement d’ORISA® et par la suite un petit apprentissage sur les risques liés à la consommation d’une eau insalubre. Ensuite, les équipes Médecins Sans Frontières en mission à Madagascar ont procédé à une formation individuelle dans chaque foyer en vue d’approfondir les explications sur l’utilisation des filtres à eau et leur entretien.

Un suivi sur l’usage des purificateurs a été mené à la suite de cette première distribution et des retours positifs ont été partagés par les utilisateurs. Un second déploiement a donc été organisé et la distribution de kits dans d’autres foyers s’est poursuivie. Le format de distribution était le même et cette fois l’opération a duré 3 heures.

Quelques semaines plus tard, les équipes Médecins Sans Frontières sont retournés sur place pour continuer la distribution sur l’ensemble du village. Vue le grand nombre de bénéficiaires, cette distribution a duré 3 jours, toujours sous le même format que la première intervention et la suivante.

Pour répondre aux besoins des populations, 973 purificateurs d’eau ORISA®, associés aux autres éléments contenus dans les kits, ont été déployés en vue de limiter les maladies hydriques et par conséquent le taux de malnutrition.

Les impacts positifs de ce projet humanitaire et sanitaire

Ce projet mené par Médecins Sans Frontières présente de nombreux points positifs. En effet, à travers ces phases de distribution, on note l’accessibilité de cette population à de l’eau saine dans la durée. Grâce à cette intervention humanitaire de nombreux ménages bénéficient d’une eau dépourvue de contaminations microbiologiques pour l’eau de boisson, pour l’alimentation et l’hygiène. Médecins Sans Frontières a souligné dans un rapport de fin d’intervention qu’une baisse du taux de malnutrition et en particulier chez les jeunes a été constatée. 

Le dispositif de filtration d’eau douce ORISA® présente un avantage pour cette population, car il ne demande pas une connaissance approfondie de la technologie et son utilisation manuelle correspond véritablement aux besoins des humanitaires comme des bénéficiaires. Il contribue aussi à l’amélioration de la situation sanitaire et des conditions de vie de ces personnes. 

À Madagascar, 81% de la population vit sousle seuil de pauvreté et l’accès à de l’eau saine est un luxe que chacun ne peut pas s’offrir. Cela a un impact sur la capacité des malgaches à vivre dans la dignité et de pouvoir répondre à leurs besoin vitaux. A la suite des distributions, les bénéficiaires ont manifesté leur satisfaction par rapport à la baisse de la turbidité de l’eau de consommation. 973 foyers utilisent quotidiennement leur purificateur d’eau ORISA® aussi bien comme eau de boisson que de cuisine. En effet, ils utilisent et entretiennent leur filtre à eau avec soin et autonomie.

Les coulisses du projet en faveur de l’eau potable dans les cliniques mobiles à Madagascar

Notre partenaire commercial, Médecins Sans Frontières, a été confrontée à quelques difficultés qui n’ont cependant pas eu d’incidence sur le retour positif des malgaches d’Elonty. La première difficulté était l’accessibilité au site. L’accès au village a été très difficile bien que l’équipe terrain dispose de 4×4. Certaines routes étaient impraticables en camion et rendaient l’acheminement du matériel très difficiles. 7h30 de trajet était nécessaire pour rejoindre la base d’Amboasary et plus d’1 heure de hors-piste.

Ajouté à un trajet complexe, l’équipe a été confrontée à des données démographiques erronées. En effet, le nombre de kits ne correspondaient pas au nombre de ménages dans le besoin. Il a donc été nécessaire de faire des allers et retours pour répondre aux besoins de ces foyers. Aussi, la communication avec les populations s’est avérée difficile sans recours possible au français ou au malgache. De ce fait, la compréhension du fonctionnement du filtre était plus complexe. Bien qu’ayant rencontrés ces différentes problématiques, les équipes Médecins Sans Frontières ont réussi avec brio à venir en aide à cette population malgache, à réduire les maladies hydriques et le taux de malnutrition.

“Le problème d’accès à l’eau demeure majeur. Nous apportons de l’autonomie aux personnes qu’elles soient en situation d’urgence ou de développement humanitaire.”

David Monnier, ancien humanitaire, Président et co-fondateur de Fonto de vivo.Interlocuteur pour vos programmes humanitaires dédiés à l’accès à une eau saine.

“Adapter et rendre abordables les technologies de filtration aux usages de chacun, pour relever les défis sociaux et écologiques de notre époque.”

Anthony Cailleau, représentant France des projets en Colombie, Directeur Général et co-fondateur de Fonto de vivo.Interlocuteur pour l’aide au développement et à la coopération internationale.

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